Téléporté : Déclaration Arpalouron


Dans le cadre de l’enquête publique ARPALouron a fait part de ses observations auprès de la sous préfecture de Bagnères de Bigorre.

ARPALouron
Affiliée à France Nature Environnement 65
La Hountagnère
65240 LOUDERVIELLE
email : arpa.louron@laposte.net
http://arpalouron.fr

L’ ARPALouron tient à souligner les éléments suivants :

­Ce projet montre l’inutilité de la route de pla­loudic… pourtant validée par les pouvoirs publics. Par contre, elle est utilisée à toutes les sauces par les rédacteurs du document UTN (…paysage déjà anthropisé, donc ce n’est pas grave si on «artificialise» un peu plus… Moins de circulation sur cette route égale moins de CO2 ). ­Dans la réponse à l’autorité départementale, les promoteurs du projet affirment que «…c’est le seul projet de liaison téléportée , au sens de la remontée mécanique , qui est soumis à la demande d’autorisation…» et «que tous les autres éléments d’accompagnement…ne figurent dans le dossier que pour en démontrer la cohérence d’ensemble et la faisabilité». Nous nous interrogeons sur la légalité d’une telle approche parce qu’elle prive les citoyens de la transparence au niveau du coût total de cette opération. Sans prétendre à l’exhaustivité, nous avons listé des coûts qui ne sont pas intégrés (travaux sur la ligne de haute tension, aménagements des parkings et des cheminements, coût du foncier, requalification des berges de la Neste à Loudenvielle et restructuration du front de neige à Peyragudes, achat des navettes électriques, adaptation des équipements multi-­services, mesures compensatoires de prise en compte des risques naturels, des dégradations de l’environnement et du paysage…). Nous demandons que l’ensemble des coûts soient restitués dans un document unique.

­Cette approche crée également une ambiguïté quant aux moments où le citoyen pourra intervenir sur les conséquences environnementales relatives à l’aménagement des parkings et des berges de la Neste et plus généralement sur les impacts du projet sur toute la ligne puisque tout est reporté à plus tard.Et on sait très bien qu’il est plus difficile de se faire entendre après autorisation de l’UTN, ce qui oblige aux recours devant les tribunaux.

­Ce sentiment est conforté par l’affirmation dans le document précité que «la possibilité de réalisation future (de ces éléments d’accompagnement) est déjà régie par les plans locaux d’urbanisme des deux communes concernées». Or la révision du PLU de Loudenvielle est en cours, et le PLU de Germ doit être mis en conformité au niveau du zonage et du tracé !

Les promoteurs du projet semblent également penser que le passage du téléporté en zone N et A peut se justifier au nom d’un service public d’intérêt général. Mais en quoi l’intérêt général est ­il établi ?

Enfin, le Commissaire Enquêteur du PLU de Germ avait conditionné son acceptation du PLU de Germ à une étude globale environnementale traitant des continuités écologiques. Elle n’existe toujours pas et les études relatives au projet UTN se limitent à l’enveloppe du téléporté. Nous constatons que l’autorité environnementale aborde à nouveau ce sujet et espérons qu’elle sera mieux écoutée que nous.

Plus généralement, nous pensons que ce projet vient trop tard, dans un contexte économique plus que difficile sans parler des aléas climatiques. Le cri d’alarme de la Cour des Comptes qui traite de l’avenir des stations de ski des Pyrénées, doit être entendu. L’heure est à la diversification économique et non à la fuite en avant dans le cadre d’une mono-­industrie (ski) qui pénalise ce qui reste l’atout fondamental de cette vallée : sa richesse environnementale et son patrimoine.

Pour l’ARPALouron, le Président,
Dominique Berger

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